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Le pays imaginaire de Defy
23 janvier 2006

13 mai 2004 : Une Remington aux Galápagos

santa_cruz_jour1
archi

Le village s’appelle Puerto Ayora. C’est un petit bijou. Autant dire que désormais, les grossiers personnages qui trouvent du dernier chic d’aller à Saint-tropez ou à Saint-Barthélemy me paraissent d’un vulgaire !!! Les efforts d’aménagement sont impressionnants. Il y a beaucoup de recherche dans la mise en valeur du site, et ce jusque dans le plus petit détail.

volley2Le front de mer est aménagé en jardin. Çà et là, des bancs attendent touristes et habitants qui viennent s’y poser le soir pour palabrer pendant que les sportifs du village se retrouvent sur le terrain de volley juste derrière. Il règne là un art de vivre et une sérénité contagieuse. Le premier jour, nous nous occuperons des formalités administratives. Bien sûr, c’est du racket, mais c’est orchestré de main de maître par des fonctionnaires en uniformes blancs d’une classe et d’un chic presque anachroniques (on est pas à Bombay ou en Indochine début XXe pourtant). On se croirait dans un film. Je ne dis pas que le spectacle vaut les 130 dollars qu’il nous coûte, mais il convient d’en profiter pleinement et de faire contre mauvaise fortune bon cœur. Nous sommes donc accueillis par ce qui semble être un responsable. Il s’enquiert de la raison de notre visite, et nous fait nonchalamment pénétrer dans une pièce minuscule. Là, on a disposé tant bien que mal 3 bureaux qui ressemblent à s’y méprendre aux bureaux de nos instit de primaire. Sur l’un d’eux trône une vieille machine à écrire, genre Remington, centre névralgique des lieux. On pourrait presque s’attendre à voir débarquer Mickey Spillane ou Philippe Marlone pour récupérer leur bien. Les sous-fifres consultent avec application de lourds registres. Tout le monde se donne beaucoup de mal pour avoir l’air préoccupé, affairé voir débordé et certainement indispensable. mosaique1Pour nous punir de ne pas avoir Raymond à notre bord, ainsi que l’indiquent les papiers de sortie du Panamá, on nous fera recopier méticuleusement sur papier libre la nouvelle liste des équipiers… Qui n’est autre que la copie conforme de celle que nous présentons, moins Raymond !
Puis, on nous détail le montant de notre facture, afin que nous ne puissions suspecter la moindre illégalité (un couple en cata refusant de payer la note la fera baisser de moitié. Malheureusement, nous n’aurons pas ce culot). bluenoteIl nous faudra l’après-midi pour souscrire aux différentes conditions nous permettant d’être enfin en règle avec la LOI. Au mouillage, nous rencontrons un couple de lyonnais, Maurice et Lydia, qui naviguent depuis deux ans sur leur Sun Fast 36. Deux anges. Leur générosité et leur gentillesse, c’est le vrai trésor que j’ai trouvé aux Galápagos. Puisse Éole prendre soin d’eux comme ils ont pris soin de moi.

Santa Cruz, Galápagos, 00° 45' S - 90° 18' W

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Commentaires
D
Si t'es sage, je te les présenterais !
Y
J'ai bien connu un Remington.<br /> Steele, Remington Steele.<br /> Je vois que tu connais des stars.<br /> Strocool !
Le pays imaginaire de Defy
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