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Le pays imaginaire de Defy
4 janvier 2006

7 mai 2004 : Se palucher en toute intimité

Nous sommes partis pour les Galápagos depuis 3 jours. J’ai vu hier mon premier lever de soleil en mer. Dans la journée du 5, nous avons croisé toute une troupe de dauphins. Ils sont venus jouer dans l’étrave. Cabotins, ils ont particulièrement goûté mes manifestations enthousiastes, arrondissant leur dos, se tournant de côté pour voir à quoi ressemblait la folle qui faisait tout ce bruit. Ils sont plutôt longs et fins, et arborent la robe grise des dauphins antillais, mais ils sont pailletés de blanc sur les flancs.


dauphins


Un peu plus tard, nous croisons un couple de cétacés, probablement des baleines à bosses. Elles sont loin. Nous ne voyons que leur souffle et leur aileron. Impossible de les identifier formellement.

Je suis contente de prendre la mer, même si les pilot charts nous annoncent du vent debout jusqu’au Galápagos. À cette latitude, nous sommes en plein dans la ZCI (Zone de Convergence Intertropicale), donc vents orientés plutôt sud-ouest. Ça tombe bien, le Cap Vrai, c’est du 240. Bon, là, rien à regretter, on est pétolisé. Donc, vroum-vroum le bateau à voile (blague à deux balles de marin dérivée de paf le chient) !

Patrick est un gros con. Voilà, c’est dit. Le temps ne fait rien à l’affaire. Quand on est con, on est con…. Je l’ai pourtant soutenu auprès de Michel ces temps derniers, mais là, j’en peux plus. Ce type est un vrai kapo ! Il a besoin d’être valorisé en permanence par le chef. Hier matin, avant de prendre la route, on s’est fait un entraînement aux manœuvres. Et Patrick n’a pas été très réactif. On comprendra par la suite qu’il n’est jamais monté sur un voilier. Il était électricien dans la marine marchande et sa seule expérience de voileux, c’est une sortie en vieux gréement… Donc, confronté à son mensonge et à son incompétence, il a réagi comme tous les capos par une explosion agressive et haineuse, hurlant qu’il préférait être débarqué de suite à Panamá City puisqu’on le considérait comme un mauvais équipier.
Moi, sur le coup, je m’étais dit : « bien fait pour Michel, il n’avait qu’à être plus pédagogue ! ». Et bien aujourd’hui, je regrette.
Figurez-vous que le frigo est tombé en panne et que le petit roquet a repris de l’assurance en un temps record, armé de son tournevis. Sur le moment, je me suis dit : « super, tout s’arrange… » Et bien aujourd’hui je regrette !
soleilJe regrette parce que ça fait deux jours et deux nuits qu’on est au moteur. Et Michel et moi, on dort à l’arrière, lui sur bâbord, moi sur tribord. Entre nos deux cabines est logé le moteur, sous la descente. Et on ne dort plus avec le bruit du bouzin. Or Patrick occupe la cabine avant, et il a refusé tout net que moi ou Michel allions dormir là-bas même pendant son quart, sous prétexte que c’était une atteinte à son intimité. Gros con, il y a pas de chambre individuelle sur un bateau. On a toujours utilisé la règle de la couchette chaude par mauvais temps, laissant les équipiers prendre du repos à tour de rôle dans la bannette la plus confortable.
Quel imbécile ! Outre le fait qu’il se prive de l’occasion unique qui lui était donnée de passer une nuit avec Angel Skin (et croyez-moi, ce surnom, je le mérite), il vient de démontrer qu’il ne comprend rien à la solidarité des gens de mer. Dormir, sur un bateau, c’est confier sa vie et sa sécurité à l’homme de quart. Si l’homme de quart est épuisé, c’est un problème. Mais ça peut vite devenir ton problème !

Michel et moi nous relayons dans le carré. Quand je suis trop en colère, j’imagine le troll en train de se palucher en toute intimité dans sa bannette.

Jours sans clopes = 3 (meurtres = 0, un miracle)

Pacifique, entre le Panamá et les Galápagos, 04° 10' N - 80° 51' W

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Commentaires
D
Alors rien que pour vous je vais raconter comment j'ai quitté Aramis et Michel.<br /> Je vous avouerais que le côté séducteur m'a complètement échappé.<br /> Pour info, même sa fille, qui vit à Bora Bora, l'a planté dans un port pour rentrer en avion.<br /> <br /> Où êtes-vous actuellement ?
L
Tombé un peu par hasard sur ton site.<br /> Avons avec ma cop fait la triste experience d'Aramis, enfin Aramis, il est lputot sympa, mais c'est son connard de captain qui n'en est pas un qui craind.... Bilan : un voyage prévu de la nouvelle calédonie en thaïlande, interrompu a Bali pour cause de connerie majeure de Michel qui joue au marin vagabond des mers... trouver l'erreur.<br /> Ton blog nous a bien fait marré, il nous a fait exactement les memes coups qu'a toi. Malade imaginaire, crise d'autoritarisme, incompétence notoire, mysoginie notoire, doublé d'un petit coté voyeur/vicieux, enfin l'homme à ne pas croiser sur son chemin. Je passe le coté séducteur.....<br /> Biz Lionel<br /> <br /> Zab ma cop va être super contente de lire tes sentiments sur cet homme...
M
Avez vous un jour imaginé de vous trouver seule,(l) devant un mur.......Vous allez me répondre, non quelle idée étrange et pourtant quand on développe et que l'on imagine cette position, on est obligé de dire (c'est un obstacle). Je vous propose de développer cette position.J'attends vos réactions<br /> Mayelle
L
Angel Skin, c'est pas volé.<br /> Ca te va bien.<br /> <br /> L'inconnu du Sud Express
Le pays imaginaire de Defy
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